A la recherche de mon VTT idéal – Episode 2

By Fred. / octobre, 22, 2013 / 2 comments

Cet article fait suite à ma découverte du 29″

Pourquoi un 29 pouces ?

Je suis ce que certains appellent un randonneur.
Mais attention, pas de méprise : pas au sens de celui qui, chaque dimanche matin, va payer ses 5€ pour avoir le droit d’entrer dans la même interminable file que ses congénères contents de pouvoir faire des tours jusqu’à l’écœurement dans le petit bois qu’un propriétaire bienveillant (ou lassé de refuser) met exceptionnellement à leur disposition.

Non, quand je prends mon vélo c’est pour prendre plaisir à le piloter et pour profiter de la nature, seul ou avec quelques amis avec lesquels je me sens bien, dans des paysages qui méritent les efforts à fournir pour les découvrir (efforts physiques sur le vélo, efforts d’organisation, efforts financiers pour les déplacements…)

Le vélo en lui-même serait presque accessoire s’il ne conditionnait pas autant la façon dont se déroule la sortie. Un même parcours ne se vit pas pareil selon qu’il est effectué sur un VTT de Cross Country « tête dans le guidon » ou d’Enduro « je m’envoie en l’air ».

Le VTT tel que nous le connaissons aujourd’hui est né en Californie dans les années 70, de l’adaptation de vélos de route au tout terrain. Il était donc naturellement équipé de roues de 26 pouces, le format standard des roues de vélos aux Etats Unis (alors qu’en France, les roues des vélos polyvalents étaient -déjà – au standard 650B ou 27,5 pouces tandis que les vélos « de course » utilisaient des roues 700B, ou 29 pouces).
Ce standard de 26 pouces s’est imposé en Europe, en même temps que le VTT s’y développait et il équipait jusqu’à la fin des années 2 000 toutes les catégories de pratique (cross-country, randonnée, enduro, descente… presque tout, sauf le BMX).

Pour ce qui me concerne, l’évolution du matériel a abouti au concept de « All Mountain »: des vélos tous suspendus d’environs 140mm de débattement, très polyvalents, pas les plus légers du marché mais propices aux longues sorties en terrain accidenté dans une relative sécurité.
L’industrie du cycle avait tellement bien travaillé que mon Titus Motolite constituait à mes yeux une sorte d’aboutissement. Il me comblait tellement que, pendant des années, aucun autre vélo de même programme ne présentait d’intérêt à mes yeux.

Et puis sont arrivées les roues de 29 pouces.

S’il y a des domaines dans lesquels la taille n’importe pas, le VTT n’en fait clairement pas partie !
Et peu importent les raisons qui ont conduit à l’émergence de ces grandes roues dans le VTT. Elles sont là, et du point de vue de l’utilisateur, leur existence à côté du format historique constitue un choix dont chacun peut profiter.

Encore faut-il qu’elles apportent plus d’avantages que d’inconvénients.
S’il est délicat de faire une liste exhaustive des uns et des autres, je crois pouvoir dire dans les grandes lignes que par rapport aux roues de 26 pouces, celles de 29 apportent (directement, ou indirectement par leur influence sur la géométrie du vélo) de la motricité et de la sécurité dans les passages scabreux, du confort, et une inertie qui économise de l’énergie sur les parties roulantes. Ces avantages sont contre balancés par une maniabilité en retrait, une diminution globale des sensations, et à niveau de gamme équivalente, une masse et une inertie plus importantes qui peuvent fatiguer à chaque changement de rythme.

Selon la pratique de chacun, la balance penche vers les petites ou les grandes roues.
Il est évident que celui qui se sert beaucoup de la vivacité de son vélo pour aller chercher des appuis ou pour sauter au dessus d’une difficulté, ou celui qui multiplie les accélérations pour larguer son copain sera comblé avec des roues de 26 pouces et trainerait des 29 pouces comme un boulet.

Pour ma part, j’attends de mon vélo qu’il me facilite la tache partout où cela est possible. Et si je m’attache à rester le plus longtemps possible sur le vélo, même dans des passages très pentus et cabossés, je fais toujours en sorte de rester au contact du sol et d’adapter ma vitesse afin de limiter les conséquences d’une éventuelle chute. Je n’ai aucune fierté mal placée et si je dois passer au ralenti, je le fais. En pratique, je n’exploite donc pas les qualités des « petites » roues.
D’autre part, j’ai remarqué qu’à la fin de chacune de mes sorties, ma vitesse maximum est toujours aux alentours de 35km/h. J’estime que cette vitesse ne nécessite pas une suspension arrière: le confort apporté par les « grandes » roues me permet de m’en passer. Il en est de même pour la motricité. L’absence de suspension arrière ne constitue donc pas une limitation pour moi et me permet au contraire d’avoir un vélo plus léger.
Pour terminer, j’apprécie l’inertie de ces grandes roues dans les parties roulantes. Une fois lancées, l’effort à fournir pour conserver ma vitesse me semble vraiment plus faible qu’avec les roues en 26 pouces. Sur des longues sorties, le gain est vraiment sensible !

J’avais monté mon Inbred 29″ à l’économie pour valider la taille des roues, et je sais maintenant que ce genre de vélo correspond parfaitement à ma pratique.
Pour autant, il n’est pas exempt de défauts et je soupçonne la fourche rigide et la géométrie à bases démesurément longues de quand même beaucoup limiter le côté ludique des sorties.

Alors pour vérifier, j’ai essayé un Kona Honzo.

Je pense nécessaire de préciser que ce qui précède n’est que la synthèse de mes réflexions personnelles et qu’il est inutile d’y voir un quelconque prosélytisme. Chacun est libre d’acheter le vélo qu’il veut, quelles que soient ses raisons.

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